Briser l’isolement, demander un titre de séjour européen – Déclaration transnationale

En écho, communiqué

 

Briser l’isolement, demander un titre de séjour européen

Déclaration transnationale sur les luttes des migrants au temps de la pandémie

Collectif des Travailleurs sans papiers de Vitry
Coordinamento Migranti Bologna
7 mai 2020

La pandémie du coronavirus ne nous empêche pas de lutter contre le racisme et l’exploitation. Nous protestons contre les mauvaises conditions de vie dans les centres d’accueil, dans les CRA, dans les foyers et dans les campements où nous sommes plus exposés que d’autres au risque de contagion. Beaucoup d’entre nous refusent d’aller travailler sans protection. D’autres retournent dans leur pays. D’autres encore se défilent devant les accords que certains gouvernements européens concluent avec des pays hors d’Europe pour recruter et fournir aux entreprises de la main-d’œuvre provenant d’Europe de l’Est. Beaucoup d’entre nous sont en train de faire grève dans les usines et les entrepôts non seulement en Europe, aux côtés de ceux qui ont la citoyenneté. La régularisation ou l’appel aux réfugiés pour remédier au manque de main-d’œuvre que certains pays, comme le Portugal et la France, ainsi que l’Allemagne ont mise en place (pour tous ou seulement pour certains) afin de nous faire travailler dans les champs, les vols organisés pour les travailleurs saisonniers, les couloirs spéciaux pour les travailleurs agricoles et les soignantes, et les régularisations annoncées par plusieurs gouvernements pour répondre aux exigences productives, pour nous ne sont pas la solution. Nous ne voulons pas un morceau de papier qui officialise le droit de nous exploiter : nous voulons la liberté de mouvement, la fin du racisme institutionnel et de l’exploitation. Notre vie ne peut pas dépendre du lien entre les papiers, le travail et la famille.

La pandémie, répandue partout dans le monde, montre que même si le travail des migrants est considéré comme essentiel, la vie des femmes et des hommes migrants ne l’est pas. Nous, les migrants, pouvons être laissés dans la mer ou aux portes de l’Europe, nous pouvons être enfermés dans des centres de détention ou d’accueil, nous pouvons être viré et perdre ainsi nos papiers, nous pouvons être laissés au milieu de la rue sans-abri, mais on ne nous oublie pas quand il faut prendre soin des personnes âgées, des enfants et des malades, nettoyer les maisons et les bureaux, récolter les fruits et légumes avant qu’ils ne pourrissent dans les champs, faire tourner les usines et les entrepôts là où la production a hâte de recommencer. En Europe comme dans tout le monde, les États utilisent la pandémie pour réduire la main-d’œuvre migrante à un simple outil pour augmenter le profit, prêt à être déplacé là où il est nécessaire et uniquement pour le temps nécessaire. Nos vies ne servent qu’à enrichir quelqu’un d’autre : ceci est l’issue des lois nationales sur l’immigration, des politiques européennes et des accords internationaux.

Aujourd’hui plus que jamais, nos luttes ne peuvent pas s’arrêter aux frontières et aux lois nationales, qui nous mettent au joug des employeurs, du revenu et du regroupement familial. C’est pour cela que nous devons briser l’isolement de nos luttes : nous qui avons traversé les frontières et les défions chaque jour, nous ne pouvons pas dépendre des calculs économiques de nos gouvernements respectifs. Nous avons déjà fait des grèves et des manifestations en France, en Italie et dans d’autres pays européens. Maintenant que les États européens s’accordent pour intensifier l’exploitation de la main-d’œuvre migrante et le racisme institutionnel qui la soutient, il est d’autant plus important que nous puissions parler d’une seule voix. Pour ceux qui vivent avec un permis de séjour depuis des années, pour ceux qui sont sans papiers depuis longtemps, pour ceux qui les perdront à cause de la pandémie, pour ceux qui viennent d’arriver et voient leur demande d’asile refusée, pour ceux qui font face à la violence des frontières à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe, pour ceux qui ont subi et subissent des violences sexuelles dans les camps de la Libye et ailleurs, nous exigeons la mise en place d’un permis de séjour européen illimité et inconditionnel, qui soit indépendant de nos conditions familiales, de l’emploi ou du revenu. Il est temps de nous organiser à travers et au-delà des frontières contre les politiques racistes qui exigent de nous un travail essentiel alors que nos vies peuvent toujours être sacrifiées : il est temps d’affirmer notre liberté contre l’exploitation.

Rompere l’isolamento, rivendicare un permesso di soggiorno europeo
Statement transnazionale sulle lotte dei migranti nel tempo della pandemia

In questi mesi di pandemia non abbiamo smesso di lottare contro razzismo e sfruttamento. Stiamo protestando contro le squallide condizioni di vita nei centri di accoglienza e detenzione, nei foyers e negli accampamenti dove siamo esposti più di altri al rischio di contagio. Molti di noi si rifiutano di andare a lavorare senza protezione. Altri stanno tornando nel loro paese. Altri ancora si sottraggono agli accordi che alcuni governi europei stanno stipulando con paesi extraeuropei per reclutare e fornire alle imprese forza lavoro usa e getta.

In molti stiamo scioperando nelle fabbriche e nei magazzini non solo europei, insieme a chi ha la cittadinanza. Le regolarizzazioni o le richieste di manodopera dirette unicamente ai rifugiati che alcuni paesi, come il Portogallo e la Francia, hanno messo in atto, (per tutti o solo per alcuni) al fine di metterli al lavoro nei campi, i voli charter che sono stati organizzati per gli stagionali, i corridoi speciali per braccianti e badanti, e le sanatorie annunciate da diversi governi per far fronte alle esigenze produttive per noi non sono la soluzione. Non vogliamo un pezzo di carta che legalizzi il diritto a sfruttarci: vogliamo libertà di movimento, libertà dal razzismo istituzionale e dallo sfruttamento. La nostra vita non può dipendere dal legame tra documenti, lavoro e famiglia.

La pandemia ormai diffusa a livello globale sta mostrando che mentre il lavoro migrante è considerato essenziale, le vite delle donne e degli uomini migranti non sembrano esserlo. Noi migranti possiamo essere lasciati morire in mare o alle porte dell’Europa, possiamo essere rinchiusi nei centri di detenzione o di accoglienza, possiamo essere licenziati e perdere i documenti, possiamo essere lasciati in mezzo alla strada senza casa, ma il lavoro migrante viene costantemente richiesto per curare anziani, bambini e malati, per pulire le case e gli uffici, per raccogliere la frutta e la verdura prima che marcisca nei campi, per mandare avanti le fabbriche e i magazzini dove la produzione si affretta a ripartire. In Europa come in tutto il mondo, gli Stati usano la pandemia per ridurre il lavoro migrante a semplice strumento per salvare il profitto, pronto per essere spostato dove serve e solo per il tempo necessario. Le nostre vite valgono solo se arricchiamo qualcuno che non siamo noi: questo dicono le leggi nazionali sull’immigrazione, le politiche europee e gli accordi internazionali.

Oggi più che mai le nostre lotte non possono fermarsi ai confini e alle leggi nazionali, che ci inchiodano ai datori di lavoro, al reddito e ai ricongiungimenti famigliari. Per questo dobbiamo rompere l’isolamento delle nostre lotte: noi che i confini li abbiamo attraversati e li sfidiamo ogni giorno, non possiamo dipendere dai calcoli dei singoli governi. Già in passato abbiamo scioperato e protestato insieme in Francia, in Italia e in altri paesi europei. Oggi che gli Stati europei si accordano per intensificare lo sfruttamento del lavoro migrante e il razzismo istituzionale che lo sostiene, dobbiamo ancor di più essere in grado di parlare con una sola voce. Per chi vive da anni con un permesso di soggiorno, per chi dopo anni è ancora senza documenti, per chi li perderà a causa della pandemia, per chi è arrivato da poco e vede negata la sua richiesta d’asilo, per chi si scontra con la violenza dei confini dentro e fuori l’Europa, per chi ha subito e subisce la violenza sessuale nei campi della Libia e non solo, vogliamo un permesso di soggiorno europeo illimitato e incondizionato, svincolato da famiglia, reddito e lavoro. Contro le politiche razziste che pretendono da noi un lavoro che è sempre essenziale mentre le nostre vite possono sempre essere sacrificate, è il momento di organizzarci attraverso e oltre i confini: è il momento di affermare la nostra libertà contro lo sfruttamento.

Breaking Isolation, Claiming a European Residence Permit
Transnational Statement on Migrants’ Struggles in Pandemic Times

In these months of pandemic we never stopped fighting against racism and exploitation. We are protesting the miserable life conditions in reception and detention centers, in ghettoes and camps where we are highly exposed to the risk of contagion. Many of us are refusing to go to work without protections. Others are going back to their countries. Others are refusing to become disposable workforce for companies, as established by international agreements between European and non- EU countries aimed at recruiting seasonal workers. Many of us are striking in factories and warehouses in Europe and beyond. Countries like France and Portugal are recruiting exclusively refugees or regularizing all or some of them in order to make them work in the farms; other countries are organizing charter flights for seasonal workers and special corridors for farmers and care-workers; several governments announced migrants’ regularizations in order to cope with production demands. This is not the solution for us! We do not want a paper which legalizes the right to exploit us! We want freedom of movement, freedom from institutional racism and exploitation. Our life cannot be at the mercy of the link between documents and work or family status.

The global pandemic is showing that, while migrant labor is considered essential, the same doesn’t hold for migrants’ lives. We, migrant women and men, can be left to die in the sea or on the European borders; we can be shut in detention or reception centers; we can be fired and become illegal; we can be left on the streets without a home. But migrant labor is constantly necessary for the care of the elderly, kids and sick people; to clean houses and offices; to pick fruit and vegetables before they rot in the fields; to keep things going in factories and warehouses where the production is hastily restarting. In Europe as elsewhere States are using the pandemic to turn migrant labor into a mere instrument to save profits and to be moved wherever it is necessary and only for the time necessary. Our lives matter only if we enrich someone other than us: this is what national laws on immigration, European policies and international agreements say.

Today more than ever our struggles cannot stop at the borders and be limited to contest national laws which tie us to employers, income or family reunifications. Therefore we need to break the isolation of our struggles. We crossed the borders and we challenge them every day: we cannot be at the mercy of every single government’s calculations. We have already gone on strike and protested together in France, Italy and other European countries. Today, when the EU states are negotiating to intensify the exploitation of migrant labor and the institutional racism which sustains it, it is even more urgent that we speak with one voice. For those who have been living under the blackmail of residence permit for years; for those who are still undocumented after many years; for those who will become illegal because of the pandemic; for those who have just arrived and saw their asylum application denied; for those who are fighting against borders’ violence inside and outside of Europe; for those who suffered and are still suffering sexual violence in the Libyan camps and elsewhere: we claim an unconditional and unlimited European residence permit, which is not linked to family status, income and labor. Against racist policies which constantly demand us to provide essential labor whereas are lives can always be sacrificed, it is time to organize across and beyond the borders: it is time to assert out freedom against exploitation.

Romper el aislamiento, demandar un permiso de residencia europeo:
declaración transnacional sobre las luchas de migrantes en tiempos de pandemia

Durante estos meses de pandemia no hemos dejado de luchar contra el racismo y la explotación. Estamos protestando contra las condiciones de vida miserables en los centros de recepción y detención, en los foyers y en los campamentos donde estamos más expuestos que otros al riesgo del contagio. Muchos de nosotros rechazan ir a trabajar sin protección. Otros están volviendo a sus países. Otros escapan de los acuerdos por los cuales los gobiernos intentan proporcionar a las empresas mano de obra desechable. Muchos están en huelga en las fábricas y en los almacenes no solo en Europa, junto con aquellos que tienen ciudadanía. Las regularizaciones o demandas de mano de obra dirigidas solo a los refugiados que algunos países, como Portugal y Francia, han puesto en marcha (para todos o solo para algunos) con el objetivo de ponerlos a trabajar en el campo, los vuelos charter que han sido organizados para los trabajadores temporeros, los corredores especiales para trabajadores agrícolas o del cuidado, y las amnistías anunciadas por varios gobiernos para satisfacer las necesidades de producción, para nosotros no son la solución. No queremos un papel que legalice el derecho a explotarnos: queremos libertad de movimiento, libertad contra el racismo institucional y la explotación. Nuestra vida no puede depender del vínculo entre documentos, trabajo y familia. La pandemia mundial está demostrando que, si bien el trabajo de los migrantes se considera esencial, la vida de las mujeres y los hombres migrantes no parece serlo. Nosotros, los migrantes, podemos ser dejados a morir en el mar o a las puertas de Europa, podemos ser encerrados en centros de detención o recepción, podemos ser despedidos y perder documentos, podemos ser dejados en el la calle sin hogar, pero se demanda constantemente el trabajo de los migrantes para cuidar ancianos, niños y enfermos, para limpiar casas y oficinas, para cosechar frutas y verduras antes que se pudran en los campos, para mantener las fábricas y los almacenes en funcionamiento donde la producción se apresura a empezar de nuevo. En Europa, como en todo el mundo, los estados usan la pandemia para reducir el trabajo de los migrantes a un instrumento para ahorrar ganancias, listo para ser trasladado a donde sea necesario y solo por el tiempo necesario. Nuestras vidas son válidas solo si enriquecemos a alguien que no somos nosotros: esto es lo que dicen las leyes nacionales de inmigración, las políticas europeas y los acuerdos internacionales.

Hoy más que nunca, nuestras luchas no pueden detenerse dentro de las fronteras y leyes nacionales, que nos obligan a depender de los empleadores, de los ingresos y de la reunificación familiar. Por esta razón debemos romper el aislamiento de nuestras luchas: nosotros, que hemos cruzado las fronteras y las desafiamos todos los días, no podemos depender de los cálculos de los gobiernos. En el pasado nos paramos y protestamos en Francia, Italia y otros países europeos. Ahora que los estados europeos están de acuerdo en intensificar la explotación de la mano de obra migrante y el racismo institucional que la apoya, aún más debemos poder hablar con una sola voz. Para aquellos que han vivido durante años con un permiso de residencia, para aquellos que aún están indocumentados después de años, para aquellos que los perderán debido a la pandemia, para aquellos que acaban de llegar y se les niega su solicitud de asilo, para aquellos que chocan con la violencia de las fronteras dentro y fuera de Europa, para aquellos que han sufrido y sufren violencia sexual en los campos de Libia, queremos un permiso de residencia europeo ilimitado e incondicional, que no dependa de la familia, de los ingresos y del trabajo. Contra las políticas racistas que exigen a nosotros un trabajo que siempre es esencial, mientras que nuestras vidas siempre se pueden sacrificar, es el momento de organizarnos más allá de las fronteras: es el momento de afirmar nuestra libertad contra la explotación.

Die Isolation abbrechen, eine europäische Aufenthaltsgenehmigung fordern!
Ein transnationales Statement über die Kämpfe der Migrantinnen in der Zeit der Pandemie

Die Pandemie des Coronavirus hält uns nicht davon ab, gegen Rassismus und Ausbeutung von migrantischen Arbeitskräften zu kämpfen. Wir protestieren gegen die elenden Lebensbedingungen in Erstaufnahmeeinrichtungen, in Gemeinschaftsunterkünften, in den improvisierten Camps der Illegalisierten und in Abschiebezentren, in denen größte Ansteckungsgefahr herrscht. Viele von uns weigern sich, ohne angemessene Schutzmaßnahmen zu arbeiten. Andere kehren in ihr Herkunftsland zurück. Wieder andere leisten Widerstand gegen Abkommen zwischen einigen EU und außereuropäischen Staaten, die dazu dienen billige, allzeit abrufbare Arbeitskräfte zu rekrutieren und den Unternehmen zu Verfügung zu stellen. Viele von uns streiken in den Fabriken und Lagerhallen, auch außerhalb Europas, Seite an Seite mit Staatsbürgern. Für uns sind die Legalisierungen (aller oder eines Teils) der illegalisierten Geflüchteten oder ihre gezielte Rekrutierung als Arbeitskräfte wie sie u. A. Portugal, Frankreich, oder Deutschland verfolgen – durch Spezialflüge für Pflegepersonal und landwirtschaftliche oder saisonale Arbeitskräfte – keine Lösung. Sie alle dienen nur der Deckung des Produktionsbedarfs. Wir wollen keinen Zettel, der unsere Ausbeutung legalisiert: Wir fordern Bewegungsfreiheit, ein Ende des institutionalisierten Rassismus und der Ausbeutung! Wir dulden nicht mehr, dass unser Leben von Dokumenten, Arbeits- und Familienverhältnissen bestimmt wird!

Die inzwischen global gewordene Pandemie zeigt, dass migrantische Arbeitskräfte zwar als unverzichtbar gelten, das Leben dieser Männer und Frauen aber nicht. Sie lassen uns im Meer oder vor den Toren Europas sterben, sie sperren uns in Gemeinschaftsunterkünfte oder Abschiebezentren, kündigen uns, und gefährden damit unsere Aufenthaltstitel, sie nehmen in Kauf, dass wir obdachlos auf den Straßen leben. Unsere Arbeitskraft dagegen ist immer gefragt um Alte, Kinder und Kranke zu pflegen, private Häuser und Büros zu reinigen, um Obst und Gemüse zu ernten bevor es auf den Feldern vergammelt, um die Fabriken und Lagerhallen in Betrieb zu halten dort wo man eilig die Produktion wieder hochfährt. In Europa so wie überall: Staaten nutzen die Pandemie um migrantische Arbeitskräfte als schlichtes Mittels der Profitrettung darzustellen und hochflexibel an den Orten und für den Zeitraum einzusetzen, wo und solange sie eben gerade gebraucht werden. Unsere Leben sind nur etwas Wert solange wir jemand anderem als uns selbst zu Gewinn verhelfen: darauf sind nationale Immigrationsgesetze, europäische Politiken und internationale Abkommen ausgerichtet.

Besonders heute dürfen sich unsere Kämpfe nicht von nationalen Grenzen und Gesetzen aufhalten lassen, die uns von unseren Arbeitsgebern, unseren Einkommen und Familienzusammenführungen abhängig machen. Darum müssen wir die Isolierung unserer Kämpfe durchbrechen: Wir haben Grenzen überschritten und fordern sie jeden Tag heraus. Wir lassen uns nicht von dem wirtschaftlichen Kalkül einzelner Staaten abhängig machen. Wir haben bereits in der Vergangenheit in Frankreich, in Italien und in anderen europäischen Ländern gemeinsam gestreikt und demonstriert. Heute, wo die europäischen Staaten sich organisieren um migrantische Arbeitskräfte noch mehr auszubeuten und den institutionellen Rassismus der dies unterstützt auszubauen, ist es umso wichtiger, dass wir eine gemeinsame Stimme finden.

Für all diejenigen, die seit Jahren mit zeitlich begrenzten Aufenthaltsgenehmigungen leben, für die, die jahrelang in Illegalisierung leben, für die, die ihren Aufenthaltstitel durch die Pandemie verlieren werden, für die Neuankömmlinge deren Asylgesuch abgelehnt wurde, für diejenigen, die die Gewalt der Grenzen in Europa und außerhalb zu spüren bekommen, für die, die sexuelle Gewalt in den libyschen Camps und anderswo erleben: Wir fordern europäische und bedingungslose Aufenthaltstitel, unabhängig von Familie, Einkommen und Arbeitsverhältnissen! Wir verurteilen rassistische Politik, für die unsere Arbeit unverzichtbar ist, aber unsere Leben opferbar. Es ist an der Zeit, sich über Grenzen hinweg einzusetzen und unsere Freiheit und das Ende der Ausbeutung einzufordern.


Photo de Une : Logos du Cordinamento Migranti Bologna et du Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-su-Seine