Jolis comme des papillons
Mais qui les prend à votre avis
Qui les prend… on s’est compris
Ma ville a ses jardins où le bonheur
S’arrête aux environs de 18 heures
Car les kiosques à la gloire de la patrie
N’aiment pas le bruit
De ceux qui rêvent de lutte de classe
Et qui portent des tee-shirts Chiapas
Ils veulent pas oublier
Que tout ne peut pas s’oublierEt si c’est en chantant
Moi j’ai choisi mon camp
Y’a des djembés qui sous la bourrasque
Font chanter tous les pays basques
Sans déconner il était temps
Des sénégalais chantent l’occitan
Y’a ceux de Malte ou de Jérusalem
Qui vivent aussi en bas des HLM
Au milieu de tous ceux qui sont pas nés
De l’autre côté
Ils ont pleuré mais des années durant
D’être oranais mais plus jamais d’Oran
Ils veulent pas oublier
Qu’ils n’étaient pas les premiers
Et c’est depuis longtemps
Qu’y sont là et pourtant
Ils pleurent mais moi je reste
Et je le dis sans conteste
J’y suis j’y reste
J’y suis j’y reste
Ma ville a ses plaintes et ses plots
Qui font d’elle un petit enclos
Pour ceux qui font des ballades en vélo
Pas pour ceux qui rentrent au galop
Eux y z’ont l’accent mais y z’ont pas l’accès
Tout ça, ça vous fait de méchantes poussées
Comme une guerre qui porte son nom
A chaque prénom
A toujours descendre les mêmes escaliers
Et toujours tomber sur le même palier
Ils sont d’où tous entassés
Ils sont d’ici mais pas assez
Et si de temps en temps
Y passent du bon temps
Moi c’est décidé je reste
Et je le dis sans conteste
J’y suis j’y reste
J’y suis j’y reste (x4)
Moi c’est décidé…