Le rappeur Jo Le Phéno jugé pour son morceau « Bavure » (20 Minutes, 27 octobre 2017)
- Les paroles de la chanson Bavure du rappeur Jo Le Phéno sont accusés de faire l’apologie de la haine envers les policiers. [voir le clip]
- En 1996, NTM était condamné à six mois de prison dont trois ferme pour “outrage” après leur chanson “Police”. [voir le clip]
- Les condamnations de rappeurs restent néanmoins relativement rares.
Le clip avait fait un tollé. Les syndicats de police étaient montés au front, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, avait annoncé sa volonté de porter plainte, une audition de plusieurs heures avait été menée par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne… En cause : les paroles de la chanson Bavure du rappeur Jo Le Phéno considérées comme faisant l’apologie de la haine antipolicier. « Je pisse sur la justice et sur la mère du commissaire », « il faut se défouler sur la flicaille » ou encore « où sont les condés, on va les taper », chantait-il.
Clip « anti-flic » de Jo Le Pheno: Une amende de 3.000 euros requise contre le rappeur (20 Minutes, 28 octobre 2017)
Une « incitation à la haine » exacerbée dans un contexte de violences à l’égard des policiers. Le parquet a requis vendredi 3.000 euros d’amende contre le rappeur Jo Le Phéno, jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour un clip « anti-flics ».
Qui est Jo Le Pheno, le rappeur poursuivi par le ministère de l’Intérieur ? (Les Inrocks, 7 avril 2017)
Poursuivi en justice pour son clip « Bavure », accusé d’attiser la « haine anti-flic », le rappeur Jo le Phéno sort un nouveau titre pour s’expliquer et continuer à dénoncer les violences policières.
C’est une célébrité du quartier des Amandiers. Jo Le Phéno promène son blouson blanc et son regard doux dans cette enclave populaire du XXe arrondissement parisien qui l’a vu naître. “Une dédicace !” se marre un de ses potes sur son passage. La petite renommée de ce jeune rappeur de 22 ans aurait pu rester circonscrite à ces quelques rues situées à proximité du cimetière du Père-Lachaise. Elle a débordé ce cadre, jusqu’à irriter Bernard Cazeneuve, quand il était encore ministre de l’Intérieur.
Poursuivi en justice pour “provocation non suivie d’effet au crime et injure” en raison de son clip Bavure, jugé “outrageant” et incitant à la violence contre des policiers par plusieurs syndicats de police, le jeune homme récidive ce vendredi avec la diffusion d’un nouveau titre, Bavure 2.0. Une forme de “droit de réponse” à ses contempteurs, explique-t-il : “J’en avais marre de passer pour un fou haineux. C’est une façon d’expliquer ma démarche“.