Usul – Violences policières : quand l’État ne tient plus ses flics

En écho

Violences policières : quand l’État ne tient plus ses flics

par Usul, publié le 20 avril 2020 dans “ouvrez les guillemets” sur Mediapart

Le week-end dernier a été animé par des mouvements de révolte dans les quartiers populaires, suivis par de grands déploiements de forces de l’ordre en pleine période de confinement.

« Ouvrez les guillemets » revient cette semaine sur les tensions entre la police et les quartiers mais aussi entre l’État et sa police.


Quelques références

Pourquoi les forces de l’ordre votent-elles massivement FN ?
par Jérôme Fourquet, publié par Slate le 8 mars 2017

Les bureaux de vote auxquels sont rattachés les casernes de gendarmes mobiles, les camps militaires et les villes de garnisons témoignent de l’augmentation du vote FN depuis 2012. Les forces de sécurité font office de loupe grossissante en amplifiant puissamment les tendances à l’œuvre dans l’ensemble du corps social…        ⇒ Lire l’article

La République est un policier Front national
par Claude Askolovitch, publié par Slate le 12 janvier 2016

D’après un récent sondage du Cevipof, 7 policiers sur 10 ont voté Front national aux dernières élections régionales. Faut-il crier au loup ? Et si oui, auquel ?          ⇒ Lire l’article

Quartiers populaires sous tensions
par Éric Marlière, publié par Monde sociaux le 20 avril 2020

Dans quelle mesure les formes de radicalités politiques rencontrées dans les quartiers populaires sont-elles nouvelles ? Qu’est-ce qui sépare ou rapproche les insurrections ouvrières de l’entre-deux-guerres des révoltes urbaines d’aujourd’hui ? À quoi correspondent les comportements violents attribués aux jeunes des quartiers populaires ?         ⇒ Lire l’article

Les « jeunes de cité » et la police : de la tension à l’émeute
par Éric Marlière, publié dans Empan, n° 67, 2007

Si certains chercheurs se sont penchés sur « les manières de faire » de la police sur un plan général, nous disposons de fort peu d’éléments sur le point de vue des jeunes concernant leurs rapports avec l’institution policière. Prolongeant un travail empirique commencé depuis la thèse, nous nous intéresserons ici plus précisément à la perception de la jeunesse des « quartiers sensibles » à l’égard des forces de l’ordre. Précisons que la police est l’une des principales institutions – avec les associations de quartiers et les éducateurs – à être régulièrement au contact avec les jeunes des « quartiers sensibles ». Nous verrons d’emblée dans quel contexte se déroulent les rapports entre jeunes et police, avant de comprendre la nature des ressentiments de ces jeunes envers cette dernière. Enfin, nous envisagerons les effets d’une pratique policière pas toujours en adéquation avec l’exclusion subie par une partie des jeunes rencontrés.          ⇒ Lire l’article


A lire aussi dans le Journal Le paria


6T de banlieue confinées : les exactions policières se poursuivent

par Moha, publié par Le paria le 28 mars 2020

Les policiers profitent de l’état d’urgence sanitaire et de l’épidémie pour frapper, agresser, humilier les gens qui habitent dans les quartiers populaires, les 6T de banlieue.

Hier par exemple, dans mon quartier du Blanc-Mesnil, un mec était menotté au sol en plein milieu de la rue. Autour de lui, vingt policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du 93. L’un d’eux, cagoulé, faisait le guetteur en surveillant les environs pour couvrir ses collègues. Je n’ose pas imaginer ce qui s’était passé avant qu’il se retrouve au sol : l’interpellation commence toujours debout, et ça se termine à terre avec des hématomes sur tout le corps…          ⇒ Lire la suite


« A nos corps défendant », un film de IanB 2019 (en avant-première)

publié par Le paria le 1er avril 2020

Ce film ne raconte pas une histoire. Il se veut une approche sensible et radicale des violences psychologiques et physiques infligées aux habitant·es des quartiers populaires par la police. Les récits prennent place dans la France des vingt dernières années, celle de l’après Sarkozy, et sont rapportés par les premier·e·s concerné·e·s : pas de sociologue, pas d’historien, pas de journalistes ni de storytelling. Juste la parole de celles et ceux qu’on voudrait voir silencieux·ses : Wassil Kraiker et ses parents Zohra et Abdelaziz, des jeunes d’Argenteuil, Amine Mansouri et son père Moustapha, Ali Alexis et son épouse, Ramata Dieng et Farid El Yamni…          ⇒ Lire l’article


Violence sanitaire et violence policière

par Christiane Vollaire, publié par Le paria le 10 avril 2020

Un jeu de marionnettes et de palinodies nous en dit plus long que des kilomètres d’analyse, en période de pandémie virale, sur ce qu’il en est du rapport réel de la raison d’État à la question de la santé. Et nous offre une réponse claire à la question suivante : à qui s’adressent les discours de protection de la santé. Et surtout : à qui ne s’adressent-ils pas ?
Deux levers de rideau sur un théâtre de marionnettes
Le vendredi 3 avril 2020, jour qui aurait dû être celui du rush de départ en vacances de printemps de la classe moyenne parisienne, le préfet de police de Paris, successeur entre autres de Maurice Papon – qui le fut de 1958 à 1966 et fut dans ce cadre responsable du massacre du 17 octobre 1961, avant d’être jugé et condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité pendant la Deuxième Guerre mondiale – pense être dissuasif sur ce départ, eu égard aux contradictions qu’il présente avec l’ordre de confinement sanitaire lié à la pandémie de covid-19, en déclarant le matin, sur le terrain du périphérique parisien, solennellement coiffé de sa casquette de fonction…          ⇒ Lire l’article


Recensements des violences policières mortelles : quelques références

publié par Le paria le 4 janvier 2020

– Article et base de données constituée par Basta !
– Archives constituées par Maurice Rajfus — Site web Que fait la police ?
– 100 portrait contre l’État policier, Cases Rebelles

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Le 13 juin 2018, la base de données de Bastamag recensait 478 morts en 40 ans     ⇒ Lire l’article de 2018

Une base de données de BastaMag, compilée et analysée par Ivan du Roy et Ludo Simbille.
Graphiques interactifs : Philippe Rivière // Design : Christophe Andrieu.

Lors de la mise à jour du 19 décembre 2019, la base de données recensait 676 morts en 43 ans     ⇒ voir la base de données actualisée

Les forces de police et de gendarmerie ont pour mission d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions. À ce titre, elles disposent du pouvoir de recourir à la force et d’utiliser leurs armes à feu, dans des circonstances précises. Ce pouvoir, conféré par l’État, occasionne des morts. Qui sont-ils, pourquoi et comment sont-ils tués ? Dans quelles conditions l’action des forces de l’ordre se révèle-t-elle fatale ?