Censure : Saïd Bouamama interdit de présence et de parole dans un colloque qu’il a coorganisé

Les 3 et 4 juillet 2019 se tenait à Bobigny un colloque international organisé par la Sauvegarde de l’enfance 93, dans lequel était présenté le résultat de quatre années de travail de recherche action financées par les pouvoirs publics sur les mécaniques de l’extrémisme violent. Le colloque s’est tenu sans son principal organisateur, Saïd Bouamama, interdit de présence et de parole sur injonction du ministère de l’Intérieur… et en l’absence des représentants de l’État, partenaires du projet, qui ont annulé leur participation.

Ci-dessous un dossier contenant :
– les tribunes publiées en soutien à Saïd Bouamama
– les articles publiés par Le parisien sur le colloque
– les articles publiés par le FigaroVox et Valeurs actuelles ; la lettre ouverte de Jordan Bardella (RN) au ministre de l’Intérieur
– le programme du colloque

Tribunes de soutien à Saïd Bouamama

En soutien à Saïd Bouamama

publié sur le blog de Mediapart le 9 juillet 2019 par 130 personnalités

Après le boycott d’un colloque par des représentants de l’Etat pour seul motif que le sociologue Saïd Bouamama y participait, 130 personnalités communiquent leur solidarité à l’universitaire face à une «campagne de diffamation» islamophobe. Ils déplorent que le pouvoir ait «obtempéré aux injonctions de l’extrême-droite».

Le colloque de deux jours, organisé à Bobigny sur le thème «Mécaniques de l’extrémisme violent », a été troublé par l’absence d’un de ses organisateurs, le sociologue Saïd Bouamama, conséquence d’un veto émanant du ministère de l’intérieur. Cette intervention relaie une campagne expresse initiée par le Rassemblement national, aussitôt suivi par le FigaroVox et Valeurs Actuelles.
Les officiels qui devaient introduire le colloque, le président du conseil départemental, la préfète déléguée à l’égalité des chances du 93, la procureure de la République du 93 ainsi que la secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), ont « boycotté » ce colloque, pour reprendre la formulation du Parisien. 
L’oukase contre Saïd Bouamama est d’autant plus étonnant qu’il est co-animateur depuis quatre ans du projet dont ce colloque est l’aboutissement, et qu’il s’agit d’un projet soutenu par l’État et en particulier la préfecture de Seine-Saint-Denis. L’intervention qu’il devait faire a été lue et chaudement applaudie ; quand elle sera publiée, chacun·e pourra constater, outre sa qualité, qu’elle est à mille lieues de constituer une «complaisance envers le djihadisme» comme l’en ont accusé ses détracteurs sans s’être donné la peine de l’entendre.
La question du djihadisme est donc instrumentalisée pour tenter de discréditer un sociologue dont les opinions politiques de gauche sont publiques, ses références intellectuelles se situant du côté du marxisme, à l’opposé de l’islam politique. Cette campagne de diffamation contre Saïd Bouamama émane de milieux islamophobes et d’extrême droite devant lesquels le pouvoir a cédé.
La volonté destructrice de ces lobbys va donc jusqu’à tenter d’anéantir des structures et projets visant à réinsérer des personnes dites “radicalisées” dans une vie sociale partagée plutôt que de poursuivre une trajectoire dangereuse pour les autres comme pour elles-mêmes.
Nous, signataires, sommes solidaires de Saïd Bouamama et dénonçons l’attitude de ce pouvoir qui obtempère aux injonctions de l’extrême-droite, preuve éclatante de son double discours qui prétend la combattre en la renforçant quotidiennement. Accéder à l’article et à la liste des signataires

Pour Saïd Bouamama

publié sur le blog de Mediapart le 5 juillet 2019 par Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme

Une association de sauvegarde de l’enfance de Seine-Saint-Denis, reconnue par tous les acteurs institutionnels, organise un colloque sur les mécanismes de radicalisation. Les représentants de l’Etat doivent assister et prendre la parole à la séance d’ouverture. Ils se désistent sans raison apparente. La réalité: ils ne voulaient pas apparaître dans un colloque où devait intervenir Saïd Bouamama. Quand l’Etat cautionne l’extrême-droite…

Une association de sauvegarde de l’enfance de Seine Saint Denis, reconnue par tous les acteurs institutionnels, organise un colloque international sur les mécanismes de radicalisation. Les représentants de l’État, le Procureur de la République doivent assister et prendre la parole à la séance d’ouverture. Ils se désistent sans raison apparente.
La réalité est qu’ils ne voulaient pas apparaître dans un colloque où devait intervenir Saïd Bouamama. Mais qu’est-ce que ce sociologue, membre de l’association organisatrice du colloque a-t-il fait pour provoquer un tel comportement ? A-t-il tué ou volé ? Est-il impliqué dans des affaires de mœurs ou de corruption ? Ses propos, ses écrits tombent-ils sous le coup de la loi ? Aurait-il glorifié le terrorisme, le racisme, insulté telle ou telle communauté ? A lire la prose de la meute qui le poursuit, rien de tout cela. Il a fondé avec d’autres le parti des Indigènes et il incarne une pensée dans laquelle certains puisent leurs références. Aussitôt l’État est-il sommé de ne pas s’assoir aux côtés de ce dangereux « communautariste » (musulman, forcément musulman…) et le pire, c’est le mot qui convient, c’est que ses représentants obtempèrent !     Lire la suite

Articles parus dans Le parisien sur le colloque

Bobigny : l’Etat boycotte le colloque sur les extrémismes violents

publié dans Le parisien le 3 juillet 2019

Un sociologue à qui on demande de ne pas parler de son travail, des représentants de l’Etat absents… L’Etat soutient-il toujours la Sauvegarde de l’enfance en Seine-Saint-Denis dans son travail auprès des personnes radicalisées ?

La question s’est posée frontalement, ce mercredi matin, à l’ouverture d’un colloque international organisé par cette association sur les mécanismes de l’extrémisme violent. Pendant deux jours, des chercheurs, sociologues, psychologues, travailleurs sociaux de France, du Brésil, du Canada, des Etats-Unis, du Tchad, viennent témoigner de leur expérience, pour mieux comprendre les processus d’adhésion à Daech, Boko Haram, ou aux mouvements néonazis.

Said Bouamama, sociologue controversé

Mais à l’ouverture, la présidente de l’association Franceline Lepany s’est retrouvée toute seule sur l’estrade. Les trois sièges réservés pour Fadela Benrabia, préfète à l’égalité des chances, Fabienne Klein-Donati, procureure de la République à Bobigny, et à Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (Cipdr) sont restés vides. En cause, la présence du sociologue controversé Said Bouamama.

« Said Bouamama est connu pour être signataire de l’appel des indigènes de la République, collectif islamo gauchiste […] qui a appelé en 2017 à participer à une marche contre le racisme et l’impunité des forces de l’ordre », a fustigé Jordan Bardella dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, mardi. « Participer aux discours d’ouverture de ce colloque donne du crédit à ces idéologues anti-français et anti-policiers », ajoute l’eurodéputé RN, en écho à une autre tribune du même ton.

L’Intérieur dément avoir passé des consignes

Place Beauvau, on dément toute interdiction : « Le ministre n’a jamais demandé à la préfète de ne pas se rendre au colloque », explique-t-on. La préfecture de Seine-Saint-Denis n’a pas donné suite à nos appels. Pas d’explication officielle non plus au parquet de Bobigny.
Seule à prendre publiquement position, Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, dont le tampon apparaît sur le dossier du colloque. Elle dément toutefois l’aide financière de 10 000 € pour l’organisation du colloque et renvoie sur son tweet : « En vrai : la Sauvegarde 93 fait un travail de qualité aussi en recherche action. L’intervenant en question n’est pas venu. Sa présence annoncée politisait le colloque. Pas de représentant de l’Etat. Pour ma part, [j’ai] répondu depuis quelques jours aux MP (messages privés, NDLR) inquiets que je n’y serais pas. »  Lire la suite

Seine-Saint-Denis : deux jours dans les coulisses des parcours extrémistes

publié dans Le parisien le 1er juillet 2019

Après quatre ans d’accompagnement de personnes signalées radicalisées, la Sauvegarde de l’Enfance croise les regards du monde entier pendant deux jours à Bobigny.

Ils viennent du Canada, de Belgique, du Brésil, de Jérusalem, du Tchad et des Etats-Unis. Ces sociologues, psychologues, chercheurs, avocats, profs, repenti de la suprématie blanche ont rendez-vous à Bobigny ces mercredi et jeudi, pour un colloque inédit sur les mécanismes qui mènent à l’extrémisme violent. L’initiative revient à la Sauvegarde de l’enfance, qui depuis quatre ans prend en charge les personnes signalées radicalisées ou mises en examen en Seine-Saint-Denis, voire condamnées pour des faits de terrorisme.
« Nous avons souhaité restituer l’expérimentation conduite, en portant un regard croisé sur les mécaniques de l’extrémisme violent », explique Zohra Harrach N’Diaye, directrice de plusieurs services à la Sauvegarde, et qui pilote le dispositif de prévention et de traitement des basculements vers les extrémismes violents. Lire l’article

L’Américain néonazi repenti vient parler d’extrémisme à Bobigny

publié dans Le parisien le 1er juillet 2019

Arno Michaelis fut chef d’une organisation de skinhead aux Etats-Unis dans les années 1980 et leader d’un groupe néonazi. Devenu militant antiraciste, il intervient au colloque sur la radicalisation.

Arno Michaelis est un repenti. Ancien chef d’une organisation mondiale de skinhead aux Etats-Unis dans les années 1980 et leader du groupe de haine-métal néonazi Centurion, cet américain est devenu éducateur et militant antiraciste. Nous l’avons joint aux Etats-Unis avant son intervention au colloque organisé à Bobigny.
Vous avez été le chef d’une organisation de skinhead raciste, ça voulait dire quoi ?
J’étais un adolescent alcoolique et en colère, à la recherche de la meilleure façon de m’en prendre à la société. Rien n’offense tant les gens qu’une croix gammée.
Comment et pourquoi avez-vous quitté ce mouvement ?
De braves gens que j’ai rencontrés et que j’étais supposé détester _ un patron juif, une chef lesbienne, des collègues latinos et noirs_, ont défié ma haine avec bienveillance. Ils m’ont montré qu’il existait une meilleure façon de vivre ma vie.
Pensez-vous que vous auriez pu adhérer à une autre idéologie de radicalisation violente ?
Absolument ! L’idéologie de la suprématie blanche à laquelle j’ai adhéré était arbitraire. Je pense que j’aurais pu aussi bien devenir un gauchiste ou un islamiste violent. Le dénominateur commun à tous les extrémismes est la souffrance.   Lire la suite

Articles des détracteurs de Saïd Bouamama

En Seine-Saint-Denis, l’État cautionne un colloque noyauté par des indigénistes

Tribune de Barbara Lefebvre et Anne-Sophie Nogaret, parue dans FigaroVox le 2 juillet 2019

FIGAROVOX/TRIBUNE – Deux enseignantes, Barbara Lefebvre et Anne-Sophie Nogaret, dénoncent la participation de hauts représentants de l’État à un colloque sur l’extrémisme organisé à Bobigny. Parmi les invités, la présence de certains militants indigénistes fait craindre selon elles un discours complaisant à l’égard du djihadisme.
Barbara Lefebvre est enseignante et essayiste, auteur de Génération «j’ai le droit» (Albin Michel, 2018) et C’est ça la France (Albin Michel, 2019).
Anne-Sophie Nogaret est professeur de philosophie. Elle a publié Du Mammouth au Titanic: la déséducation nationale (L’Artilleur, 2017).

Dans leurs efforts pour contrer l’islam politique et ses conséquences criminelles djihadistes, les pouvoirs publics sont souvent aveuglés par le double jeu et le double langage des interlocuteurs qu’ils cherchent, ou qui se présentent à eux avec des solutions clé en main. On a vu au cours des années écoulées les déconvenues coûteuses pour la puissance publique des programmes de déradicalisation, qui auront profité à des associations prestataires à l’honnêteté douteuse… pour une efficacité proche de zéro. L’écosystème associatif, tout comme l’écosystème universitaire, représentent en effet un vecteur idéal pour avancer ses pions, miner de l’intérieur l’État de droit et abuser l’opinion, ce dont ne se privent pas les islamo-indigénistes

Ainsi, à la Bourse du Travail de Bobigny, les 3 et 4 juillet, aura lieu un colloque intitulé «Mécaniques de l’extrémisme violent», organisé par l’association «Sauvegarde de Saint-Denis», qui se présente comme «la première association de protection de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte dans le département, et plus largement d’aide et de soutien aux familles». Ce colloque s’ouvre par les prises de paroles de quatre représentants d’institutions majeures: le Comité Interministériel de la Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR) dépendant du ministère de l’Intérieur et présidé par Édouard Philippe, la préfecture de Saint-Saint-Denis, le parquet de Bobigny et le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Nous présumons que ces représentants de la République ignorent les sous-jacents idéologiques de leurs hôtes, et nous proposons de les éclairer afin qu’ils prennent leur responsabilité en légitimant de leur présence une telle assemblée.

Le discours idéologique récurrent dans les milieux indigénistes, fréristes et islamo-gauchistes consiste à déconnecter la radicalité islamique de sa source religieuse.

Un des organisateurs du colloque n’est autre que le sociologue algérien Saïd Bouamama, fondateur avec Houria Bouteldja du Parti des Indigènes de la République. En 2010, il a co-écrit un livre-CD intitulé Nique la France, puis, plus récemment, publié un ouvrage au titre tout aussi poétique: Planter du Blanc ; chroniques du néocolonialisme français. Après avoir refusé de soutenir Charlie Hebdo après l’attentat de 2011 visant les locaux du journal, il ne s’est guère montré touché par le massacre du 7 janvier 2015: quatre jours après l’attentat, il rendait «les prises de position écrites ou dessinées» du journal responsables «de multiples agressions de femmes voilées et de nombreux actes contre des lieux de cultes musulmans». Saïd Bouamama par ailleurs n’a de cesse de vitupérer contre les lois de 2004 et 2010, qui interdisent le port du voile islamique à l’école et celui du niqab et de la burqa dans l’espace public, «lois islamophobes» selon lui produites par le «Racisme d’État». […]

Si nous ne demandons en aucun cas l’annulation de ce colloque, nous attendons que les personnes qui nous représentent, qui sont des éléments importants de la République française de par leurs fonctions, leurs titres, leurs missions, se désengagent. Nous attendons qu’ils ne légitiment pas de leur présence les discours séparatistes et communautaristes des militants indigénistes et décoloniaux qui avancent masqués (ainsi, la biographie de Saïd Bouamama jointe au programme se garde bien de développer son pédigrée militant). À la puissance publique de ne pas être dupe. À moins qu’elle ne soit complice, en dépit de ses discours de fermeté?   Lire l’intégralité de l’article

Qui sont les auteures de cette “tribune” du FigaroVox, qui prétendent “éclairer” les pouvoirs publics sur leur naïveté et enjoignent aux représentants de l’État, non d’annuler le colloque, mais de le boycotter — injonction à laquelle ils ont de fait obéi ?

Elle ont déjà publié ensemble en une tribune dans FigaroVox le 7 septembre 2018 : “Comment le radicalisme indigéniste gangrène l’université

Valeurs actuelles fait ce portrait de “Barbara Lefebvre : la combattante” le 17 février 2018.

Lettre ouverte à M. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur

Publié le 2 juillet 2019 sur le site du Rassemblement national – accéder au document original

Monsieur le Ministre,

Ce mercredi 3 et ce jeudi 4 juillet se tiendra à la Bourse du Travail de Bobigny un colloque intitulé « Mécanismes de l’extrémisme violent : leçons d’une expérience et d’une logique comparative ».

Parmi les intervenants prévus lors du discours d’ouverture, Mme Muriel Domenach, Secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), et Mme Fadela Benrabia, Préfète déléguée à l’Egalité des Chances en Seine-Saint-Denis. Sur l’invitation de ce colloque figure le logo de la Préfecture de Seine-Saint-Denis, laissant supposer que celle-ci en est le partenaire.

En plus des intitulés des tables-rondes qui laissent clairement transparaître une idéologie laxiste et l’éternelle culture de l’excuse chère à l’extrême-gauche, sont également programmées des interventions de M. Saïd Bouamama.

M. Saïd Bouamama est connu pour être l’un des signataires de l’appel des « Indigènes de la République », un collectif islamo-gauchiste ayant qualifié la loi de 2004 sur l’interdiction du port de signes religieux ostensibles à l’école de « néo-coloniale », et qui a appelé en 2017 à participer à une marche « contre le racisme et l’impunité des forces de l’ordre ». M. Saïd Bouamama est également le coauteur du livre-CD « Nique la France – Devoir d’insolence ».

En participant aux discours d’ouverture de ce colloque, Mme Muriel Domenach et Mme Fadela Benrabia donnent du crédit à ces idéologues anti-français et anti-policiers. Plus grave, si la Préfecture de Seine-Saint-Denis est bien partenaire de cet événement, c’est votre Ministère qui se retrouverait dans la situation de cautionner de fait les intervenants et les propos qu’ils y tiendraient.

Pensez-vous que leur offrir une tribune et une légitimité puisse aider en quoi que ce soit à la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation islamiste en Seine-Saint-Denis ? Ne pensez-vous pas qu’au contraire, ces discours haineux, victimaires et « indigénistes » contribuent à ces fléaux ?

Comptez-vous demander à Mme Muriel Domenach et Mme Fadela Benrabia de revenir sur leur participation à ce colloque pour ne pas compromettre votre Ministère avec de tels individus ?

Si la Préfecture de Seine-Saint-Denis est bien partenaire de cet événement, comptez-vous exiger d’elle qu’elle lui retire rapidement et officiellement son soutien ?

En comptant sur votre attachement à la France, à l’honneur de nos forces de l’ordre et au respect de nos principes républicains, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.

Jordan Bardella
Député français au Parlement européen
Vice-président du Rassemblement National

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Programme du colloque international

Mécaniques de l’extrémisme violent

Leçons d’une expérience et d’une logique comparative

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